Pourquoi certains ostéopathes ou thérapeutes manuels ont-ils parfois quelques difficultés à traiter leurs patients ?
Parce qu’il leur manque une méthodologie
Qu’est ce qu’une méthodologie ?
Bonne question !
Depuis Descartes et son discours de la méthode, nous partons des choses les plus petites pour aller vers les plus grandes. Ceci est écrit dans la première page de ce livre. Ce genre de raisonnement, valable pour les sciences linéaires comme les mathématiques, la chimie etc…, ne l’est pas pour le corps humain car elle nous entraîne vers une action analytique ; « tu as mal genou, j’examine ton genou ».
En 1959, pour la première fois, un biologiste autrichien, Ludwig Von Bertalanffy, parle de Théorie générale des systèmes ; la systémique est née et elle est le contraire de la vision analytique dans le sens ou l’on part de l’ensemble pour arriver.
Or l’homme est un ensemble de systèmes ; le système vertébral, le système relationnel, le système viscéral, le système nerveux, le système circulatoire etc… etc…
La Méthodologie, en ostéopathie, consistera donc à comprendre le schéma dysfonctionnel, à faire des relations intra-systémiques et inter-systémiques afin de retrouver le dysfonctionnement primaire à l’origine du problème.
Si nous observons ce schéma nous remarquons quatre zones : la zone des pathologies organiques, celle des perturbations biomécaniques, puis celle des perturbations psychobiophysiques et enfin celle des problèmes posturaux (S.D.P pour Syndrome de Déficience Posturale).
Le point noir situé au centre indique qu’un sujet peut faire partie de deux voir trois cercles. On peut imaginer par exemple un sujet qui après une perte totale de mobilité sur la zone thoraco-lombaire (PB), développe une hernie discale (PO), puis une perturbation psychobiophysique (PP) devant la durée des algies que rien ne soulage, y compris l’intervention de cure d’hernie discale, ceci pouvant dans le temps entraîner également un déséquilibre postural. Ce schéma représente donc le A de l’alphabet méthodologique.